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Inchalife
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28 janvier 2005

Sécurité, réflexes et initiatives

"La sécurité est mon pire ennemi, elle endort mes réflexes et mes initiatives."

Werber Bernard, Les Fourmis, Edition Albin Michel, 1991.

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Commentaires
L
Et bien pourquoi pas ? Peut-être qu'effectivement tu as pu te tourner vers la spititualité parce que tu n'étais pas préoccupé par ta survie. Mais à ce moment là, il s'agit de ton propre chemin. Et puis quelque part je me demande de quelle survie tu parles. A priori, de la survie matérielle. Perso, c'est l'insécurité et la survie de mon esprit qui m'a amené à la spiritualité. Les chemins sont multiples...
J
Je passe par ce post presque chaque jour et je dois dire que ma représentation sur ce sujet reste mitigé. Je comprends ce que tu dis et je suis même d'accord avec toi. En même temps, j'ai tellement l'impression que si j'ai pu "choisir" comme intérêt majeur la spiritualité, c'est parce que je n'étais pas préoccupé par ma survie.<br /> Je te rejoint dans l'idée suivante : Là où la sécurité m'a permis de faire les premiers pas, c'est l'insécurité qui me permettra d'approfondir.<br /> Voilà à quoi en est ma réflexion...<br /> Merci pour cette nouvelle remise en question...<br /> <br /> Inchallah !!!
L
Et bien je ne suis pas d'accord.<br /> Chaque chemin, aussi difficile et peu sécurisant soit-il, est source de découvertes sur soi-même et l'occasion d'apprendre des choses (correspondantes à notre évoulution intérieure en général) et donc d'avancer spirituellement parlant. Ce n'est pas parce que je vais avoir une sécurité matérielle que je vais me sentir plus humain que le clochard que je croise tous les matins dans le metro où le boddhisatva qui se nourrit chaque jour du bol de riz qu'il réussit à glaner en mendiant !!<br /> La recherche de sécurité entraine nécessairement une certaine frilosité spirituelle dûe à la peur de perdre cette dite sécurité. Car on sait bien que l'attachement n'est pas le sentiment idéal à entretenir quand on cherche l'éveil.<br /> La "survie" et le confort peuvent être (et très certainement sont) des freins au lâcher-prise.<br /> D'ailleurs, les véritables chercheurs de vérité vivent-ils dans l'opulence ? Le Bouddha n'a-t-il pas renoncé à son richissime destin ? Le christ n'a-t-il pas choisi de vivre comme les moins sécurisés d'entre nous ?<br /> Nous sommes biologiquement animal soit, mais un être humain reste un être humain même si sa survie est menacée. Car à la différence de l'animal qui agit par pur instinct, l'homme peut toujours choisir la façon qu'il a de se comporter même dans les pires situations.
J
Nous sommes bien d'accord à propos de ce que tu décris ici. Je tiens néanmoins à développer un point qui me semble essentiel.<br /> La sécurité de base, celle nous assurant la survie est une nécessité pour l'accomplissement d'un certain chemin. L'individu craignant chaque jour pour sa survie et celle des siens (par manque d'argent, de nourritures, de logements, ...) n'est pas en train de se poser des questions existentielles. Il ne vit pas, il survit.<br /> Par contre, une fois la survie assurée et, pourquoi pas, un certain confort accumulé, il faut bien se garder de ne pas s'endormir sur une sécurité qui peut ce transformer à ce moment en une fuite de la vie vers une illusion.<br /> En résumé, la sécurité n'est pas un but en soi, mais un moyen de passer de l'état animal à l'état humain. Et j'insiste sur le fait qu'à mon sens, la sécurité, à elle seule, ne permet pas de devenir humain ce n'est que lorsque la survie de l'animal est assurée que ce dernier peut entamer le chemin qui le mènera à devenir humain.<br /> <br /> Inchallah !!!
L
Alors là c'est clair. Et qui est attentif constatera que chaque prise de risque (dans le sens "qui semble aller à l'encontre de ma sécurité personnelle") est toujours source de découvertes enrichissantes. On apprend toujours enormément de choses des risques que l'on prend, quels qu'ils soient. Les frileux de l'âme sont condamnés à vivre et revivre les mêmes choses, jour après jour, prisonniers d'eux-même...
Inchalife
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